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Bonjour à tous,

Ce Conseil s’ouvre dans un contexte particulier. En effet, lors du Conseil de direction de hier, la direction a eu un comportement pour le moins stupéfiant.

Nous avons porté plusieurs revendications lors de ce Conseil, en cherchant le compromis, sur des questions comme l’aide sociale aux étrangers, le développement des bourses de stage, ou le gel des frais d’inscription. Nous avions engagé une discussion, je le crois, constructive avec la direction, représentée par Richard Descoings et Hervé Crès. Nous avions trouvé de nombreux points d’accord, qui satisfaisaient l’ensemble des acteurs.

Lors de la séance d’hier du Conseil de direction de l’IEP, alors que nous demandions à M. Descoings s’il pouvait entériner ces avancées, il s’est contenté de répondre d’une manière extrêmement agressive, arguant du fait que notre campagne l’avait blessé, refusant de considérer nos demandes.

Pire encore, à la sortie de ce Conseil, la direction de la communication a envoyé à l’ensemble des étudiants, enseignants et personnels de Sciences Po une newsletter diffamatoire, selon laquelle l’UNEF ne serait attachée qu’à défendre les 12% des ménages les plus riches et se serait abstenue sur, je cite, « plusieurs actions renforcant l’aide financière aux étudiants », tandis que les élus d’autres organisations représentatives auraient fait de nombreuses propositions constructives qui seront examinées par la direction.

Cette attitude, je tiens à le souligner, est déplorable. Monsieur Descoings, vous avez préféré revenir sur des avancées concrètes et consensuelles, qui auraient été d’une grande aide aux étudiants, uniquement parce que vous désapprouviez le contenu d’un de nos tracts.

Votre prise de position publique, au nom de l’institution, en faveur de certains syndicats, et votre manière de dévaloriser de manière mensongère l’organisation majoritaire chez les étudiants, est une grave atteinte à la démocratie étudiante, que nous déplorons profondément. La Commission paritaire de hier a été reportée à une date ultérieure, de l’avis conjoint des étudiants et des enseignants, en conséquence de ces évènements.

J’espère sincèrement que vous pourrez revenir sur votre décision. Nous exprimerons notre point de vue lors de cette séance, et nous espérons que nous arriverons à des avancées. Nous espérons que vous n’avez pas décidé d’enterrer le dialogue social à Sciences Po, je pense que cela serait déplorable pour tous.

 

Ce lundi matin, le Conseil de Direction de l’IEP de Paris a voté le gel de l’augmentation des Frais d’inscription pour l’année à venir pour les cinq premières tranches en Master. Depuis plus d’un mois, l’UNEF mène une grande campagne avec les étudiants de Sciences Po pour obtenir ce gel, l’introduction des étudiants étrangers dans le système par tranches, l’ouverture des aides à ces mêmes étudiants et la linéarisation par le bas du système. Forts du soutien de 1500 pétitions, nos élus ont proposé au CD une résolution en faveur du gel de l’augmentation des frais d’inscription.

Après compromis avec la direction, nous l’avons obtenu pour les 5 première tranches.

Cette victoire de l’UNEF permettra à des centaines d’étudiants de ne pas voir leurs frais d’inscription augmenter l’année prochaine. Après la modification de la jurisprudence de la Commission de SuiviSocial qui permet aux étudiants changeant de tranche pour moins de 200 euro de revenu de ne finalement pas subir d’augmentation, cette nouvelle victoire de l’UNEF montre que la mobilisation des étudiants paye ! Merci à tous !

L’UNEF continue de se mobiliser et de faire des propositions crédibles pour faire avancer les droits des étudiants. De nombreuses autres victoires restent à gagner, notamment concernant les stages et les étudiants étrangers… Alors demain, rdv 8h30 au 13 rue de l’Université pour obtenir d’autres garanties !

Mardi 7 décembre, les étudiants du Master recherche, réunis en Assemblée Générale, ont rédigé la lettre suivante afin d’adresser à la direction leurs doutes et leurs inquiétudes quant au programme dans lequel ils se sont engagés. L’UNEF soutient bien évidemment leur démarche, et attend une réponse claire sur le financement de la recherche à l’IEP.

 

Lettre ouverte à l’administration de l’École Doctorale de Sciences Po.

Madame, Monsieur,

En 2009, année de sa création dans le cadre du projet Sciences Po-2013, la nouvelle École Doctorale se donnait pour but de revaloriser la recherche au sein de notre établissement en offrant un parcours ambitieux pour ses étudiants. À peine deux ans plus tard, mais alors que deux promotions ont déjà vu le jour, elle présente malheureusement quelques incohérences et imprécisions par rapport au projet original, que nous souhaitons exposer ici dans l’attente d’une clarification et d’une levée de nos inquiétudes.

Les programmes pédagogiques présentant les parcours doctoraux à Sciences Po font ont toujours fait état d’un « cursus unique de cinq ans ». C’est toujours cette formule qui figure à la fois dans les présentations du site internet de l’École doctorale et dans la Charte des thèses : les deux années de master semblaient bel et bien être liées à la thèse, dans un nouveau « parcours intégré » réformant profondément l’organisation de la scolarité en recherche. Cette formule en cinq ans a été rappelée aux candidats au programme à de nombreuses reprises avant l’entrée en master recherche, (notamment lors de la réunion d’information solennelle). Si elle en avait fait hésiter beaucoup, et peut-être renoncer plus d’un, ceux qui l’ont choisie se sont donc vraiment engagés dans le parcours recherche à Sciences Po, se projetant au-delà du master.

Or, force est de constater qu’aujourd’hui le programme doctoral n’est plus présenté de la même façon. La Charte des thèses, diffusée aux étudiants au début de l’année pour signature, précise en effet, contrairement à tout ce qui nous avait été dit avant notre entrée dans le programme, que le passage du master à la thèse est « subordonné à l’excellence du dossier (particulièrement du projet de thèse, du mémoire de master, etc.) ». Bien que nous affirmions, aux côtés de l’établissement et de sa politique, notre attachement à l’excellence académique, nous souhaiterions toutefois que cette importante ambiguïté de langage dans les programmes soit levée par l’administration de l’École doctorale. S’agit-il toujours d’un « cursus unique en cinq ans » comme on le présente encore ? Ou plutôt d’une scolarité en deux parties, le passage de l’une à l’autre étant conditionné par certains paramètres « d’excellence », donc nécessairement par une sélection des étudiants, comme le mentionne la Charte des thèses ? Il semblerait alors légitime de reposer la question de la valeur ajoutée de l’École Doctorale par rapport aux anciens masters de recherche, notamment eu égard à la suppression de ces derniers et leur remplacement par un incertain et obscur « diplôme de Sciences Po ». La clarification de ce point nous apparaît essentielle, que nous ayons signé ou non la Charte des thèses.

À ce flou quant à la forme véritable du parcours recherche s’ajoute le problème des financements bien trop faibles au vu des ambitions scientifiques affichées par Sciences Po. L’autre promesse, ambitieuse certes, faite au moment de la création de l’École doctorale, est celle d’un accès plus large aux allocations de recherches. La sélection en master devait, en toute logique, permettre de mettre en adéquation la taille de chaque promotion avec le nombre d’allocations disponibles. L’annonce de la raréfaction des financements pris en charge par Sciences Po dès les premiers jours d’intégration au sein de nos masters, ainsi que le combat incessant des responsables de programmes pour trouver des fonds alternatifs auprès d’autres acteurs, sonne comme un autre aveu d’échec des promesses de la nouvelle École Doctorale. En outre, la Charte des thèses ne fait mention de financements qu’en termes elliptiques : « [Les directeurs de thèse] informent le doctorant des ressources disponibles pour la préparation de sa thèse ».

Face à un tel contexte et aux interrogations qui demeurent, de nombreux étudiants, pourtant motivés par la recherche scientifique en sciences humaines, et d’ores et déjà engagés dans les programmes de l’École, s’interrogent légitimement quant à l’avenir du parcours doctoral « recherche » de Sciences Po. Cette inquiétude collective s’associe à une incompréhension quant aux choix stratégiques de l’établissement, qui à nos yeux aurait beaucoup à gagner à donner une vraie place à la recherche.

Certains que l’école doctorale, et Sciences Po en général, saura tenir ses engagements auprès de ses étudiants, nous souhaitons vous rencontrer afin de résoudre au plus vite ces problèmes de financements, et plus généralement vous proposer des modifications concernant la maquette pédagogique.

Dans l’attente de réponses de la part de l’administration, nous vous prions d’accepter, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Les étudiants et chercheurs de l’École doctorale signataires.

La dernière crise globale, politique et culturelle, avant même d’être économique, a remis en cause toutes les conquêtes sociales des dernières années, non seulement en Italie mais partout en Europe… Grèce, Portugal, Irlande et Espagne sont les nouveaux exemples d’une politique économique et sociale toujours plus libérale et restrictive qui déverse les coûts sur l’Université et les étudiants.
Ce qui est en train de se passer en Italie n’est que le reflet d’une crise réelle qui traverse le pays depuis plusieurs années. Cette crise reste dans une quasi indifférence politique et culturelle de la part d’une classe dirigeante qui n’arrive pas à se projeter au long terme. Elle est emprisonnée dans des jeux de pouvoir qui stérilisent le débat politique, économique et social.

Le mouvement étudiant italien surgit d’une prise de conscience sur le profond retard économique dans lequel se retrouvent nos universités et sur les politiques inégalitaires et injustement sélectives appliquées dans le but de combler le manque d’argent, notamment la sélection à l’entrée, la hausse des frais d’inscription, la réduction de l’offre de formation, la réduction des bourses et la négligence envers des structures délabrées qui, comme le tremblement de terre de L’Aquila nous l’a appris, n’arrivent même pas à rester debout. Ces mesures appauvrissent une Université pour laquelle l’État Italien dépensait, déjà avant la dernière réforme, moins de la moitie de la dépense moyenne européenne. Le dernier gouvernement de Berlusconi a définitivement annoncé la fin de l’Université italienne à travers une réforme qui a été discutée davantage dans les facs et dans le rues qu’au Parlement. Une réforme qui réduit l’offre de formation, prive l’Université du budget nécessaire pour financer les infrastructures, la recherche, les bourses et les cités universitaires, qui empêche concrètement l’accès à l’enseignement pour les chercheurs qui sont jetés dans un avenir toujours plus précaire et incertain et introduit les particuliers à l’intérieur du Conseil d’Administration et du Sénat Académique en réduisant en même temps la nombre de représentants des étudiants. Étudiants/antes, chercheurs et chercheuses, doctorants et doctorantes et, plus généralement, les “cerveaux en exiles” émigrés à l’étranger ont décidé de descendre dans la rue aux côtés de leurs camarades italiens/ennes grâce à une analyse et à un parcours personnels qui surgissent d’une prise de conscience de leur propre condition d’émigré, souvent forcé, pour demander une plus grande considération du système universitaire italien.

À Paris, depuis quelques jours, nous avons décidé de manifester nous mêmes cette colère longtemps retenue. Le geste le plus remarquable a été de monter sur l’Arc de Triomphe pour dérouler une banderole qui déclarait, très nettement, “ Depuis Paris c’est un non! Non au projet de réforme, ressaisissons notre avenir”, en pleine continuité des occupations, par les étudiants italiens, des principaux monuments italiens.

Notre intention est de continuer à protester et revendiquer nos idées à travers des manifestations, des cortèges, des assemblées, des actions qui accompagnent les grandes journées de mobilisations en Italie, pour leur montrer qu’ici nous ne sommes pas prêts à nous taire ! Nous ne nous considérons pas comme des étudiants italiens à l’étranger qui défendent seulement leur propre système national. Nous nous considérons plutôt comme des étudiants Européens qui veulent produire une nouvelle idée d’Université, de Recherche et de Culture qui ne restent pas coincées à l’intérieur des territoires nationaux mais qui se prolongent au delà de n’importe quelle frontière.
Nous revendiquons des connaissances et des savoirs libres et universellement accessibles, et une réelle mobilité étudiante qui se concrétise dans un système de Welfare étudiant qui garantisse à tous les étudiants d’accéder aux niveaux supérieurs de la formation universitaire.

Nous rédigeons donc cet appel pour toutes les associations étudiantes et/ou académiques, italiennes ou non, pour les inviter à nous rejoindre dans nos assemblées et nos manifestations, non seulement en solidarité envers les étudiants italiens mais aussi pour démarrer un débat plus grand sur le rôle del’Université et de la formation, dans une Europe faite rapidement et complètement à refaire.

Les prochaines mobilisations italiennes du 10 et du 14 décembre seront accompagnées par des actions et des assemblées ici à Paris, ouvertes à tous, dans le but d’élaborer des analyses et des débats sur place, qui puissent nous aider à ne pas dissoudre un mouvement qui a de très grandes perspectives.

La Commission de Suivi Social : qu’est-ce que c’est ?

A quoi ça sert ?

A revoir le palier de frais d’inscription des étudiants, ou les exonérer totalement, si leur situation à n-2 ne correspond plus à celle de l’année en cours. La commission de suivi social peut également se prononcer sur des cas de demande d’indépendance par rapport au foyer fiscal des parents ou prendre en compte des situations individuelles particulièrement difficiles.

Comment la saisir ?

Soit ça été fait au moment de l’inscription, soit il faut contacter Françoise Furic (françoise.furic@sciences-po.fr), responsable des dossiers complexes. Il suffit de lui envoyer un mail, expliquant la situation présente, et y joindre les pièces justificatives. Par exemple, dans un cas de baisse de revenu, il faut la déclaration de n-2 demandé par Sciences Po ainsi que les pièces attestant d’une baisse pour l’année en cours (nouvelle déclaration, licenciement, etc.)

Quelles sont les règles ?

Il existe une « jurisprudence », très stricte et plutôt régressive, qui encadre les conditions dans lesquelles un étudiant peut demander à revoir son palier ou à être exonérer. Il faut justifier soit :

d’un changement de situation (baisse de revenu, prise d’indépendance, etc.) Mais cela n’est pris en compte que si la baisse de revenu est « subie » et non « choisie ». Ainsi une démission n’est pas recevable.

d’un effet de seuil, c’est-à-dire qu’à quelques euros près on passe dans le palier supérieur. L’UNEF vient d’obtenir une victoire importante sur cet effet de seuil : il désormais pris en compte jusqu’à 200€ au-dessus du seuil fixé, contre seulement 100€ les années précédentes ! Ainsi de nombreux étudiants paieront moins cher leur année grâce à la prise en compte de cet effet de seuil.

Qui décide ?

Pour tous les dossiers correspondant strictement à la jurisprudence, c’est François Furic qui prend la décision. Pour les cas plus difficiles à trancher, ou nécessitant des mesures un peu exceptionnelles, la commission de suivi social doit se réunir. Elle comprend : Philipe Petat, ainsi que les deux présidents étudiants des conseils de Sciences Po, soit deux élus UNEF (Louisa Acciari pour la CP et Nicolas Robin pour le CD). L’UNEF a ainsi 2 voix sur 3, ce qui est un atout majeur pour défendre les étudiants !

Pour toute question concernant votre situation, n’hésitez pas à nous contacter !

unef.sciencespo@gmail.com

Depuis plus d’un mois, les étudiants du cycle d’urbanisme de Sciences Po et l’UNEF mènent une campagne de mobilisation contre l’augmentation des frais d’inscriptions dans ce programme de l’IEP.

Alors que les étudiants du cycle d’urbanisme entamaient un processus de négociation avec la direction, celle-ci a fait le choix de renier la démocratie étudiante et les principes même de la négociation en se laissant aller au chantage et aux pressions morales et financières.

La direction a tout d’abord refusé d’exonérer ces étudiants de leur troisième semestre, devenu payant cette année, et pour lequel un manque d’information flagrant a trompé toute la promotion. Suite à ce refus, il a été convenu que les étudiants se réuniraient et feraient de nouvelles propositions pour résoudre le conflit. Le lendemain de ce premier accord, la direction annonce aux étudiants que s’ils refusent de payer, ce sera à leur master d’en subir les conséquences…

Ce coup de pression s’est fait dans l’opacité la plus totale. Les élus de l’UNEF, présents depuis le début dans le processus à la demande des étudiants du cycle d’urbanisme, ont été tenus à l’écart. Cette annonce de la direction est arrivée après qu’un accord a été passé. Et surtout, cette façon de procéder est profondément contraire à tout principe de démocratie étudiante. L’UNEF tient à exprimer ici sa déception et son malaise profond.

Cette pratique est intolérable. Ce n’est pas notre vision du dialogue social et de la démocratie étudiante, ce n’est pas notre façon de négocier et de faire des compromis. Lorsque les différentes parties entament un processus de négociation, il est convenu de chaque côté que les uns et les autres respectent leur parole et leurs engagements. Force est de constater qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas. Alors que nous sommes depuis le début de ce conflit clairs et transparents sur nos attentes, que nous procédons selon les règles et agissons, tant que bien mal, dans la concertation avec la direction, elle fait le choix par ce chantage de rompre l’accord, de briser la confiance, et de rompre sa crédibilité auprès des étudiants et de leurs élus.

Au-delà des idées et des valeurs que nous ne partageons pas toujours, il s’agit là d’une méthode parfaitement indigne et inappropriée. Nous sommes profondément choqués par ce revirement de position et par cette attaque contre les étudiants. Nous souhaitons réaffirmer tout notre attachement au respect de la démocratie étudiante et du dialogue social et espérons que ces principes retrouveront toute leur place lors des prochaines discussions avec l’administration de Sciences Po.

Les élus et responsables de l’UNEF Sciences Po

Depuis maintenant 3 semaines, l’UNEF mène une campagne dénonçant l’injustice du système des frais d’inscription de Sciences Po. Sous couvert de progressivité et de redistribution, ce système ne fait que bloquer la démocratisation de l’IEP en instituant de fait un « quota de riches » qui assure l’équilibre budgétaire, et qui remet en cause le principe même de service public d’enseignement supérieur, gratuit et accessible à tous.
Ce système nous le dénonçons depuis des années, mais aujourd’hui c’est sur trois problèmes particuliers que l’UNEF se bat :
les stages de M2 qui sont obligatoires, et pour lesquels nous devons payer l’intégralité des frais d’inscription, alors même que nous ne sommes pas présents sur le campus et que nous sommes très peu rémunérés
la situation des étudiants étrangers, qui doivent payer le maximum quelque soit leur situation financière et qui n’ont que très peu d’aides sociales pour faire face à ce coût disproportionné
les effets intrinsèquement vicieux du système, qui fait payer beaucoup plus en proportion de leur salaire les tranches intermédiaires, et dont les prix augmentent tous les ans suivants une « inflation » de 3% autodécrétée par Sciences Po
C’est pour lutter en priorité contre ces trois dysfonctionnements, coûteux et régressifs pour les étudiants, que l’UNEF fait signer une pétition demandant :

– la gratuité du 3ème semestre pour le cycle d’urbanisme

– l’abaissement du coût du semestre ou de l’année de stage à même hauteur que l’année de césure (25% des frais d’inscription)

– l’insertion des étrangers non européens dans le système dégressif et leur accès à la commission de suivi social

– le gel des frais d’inscription

 

– la linéarisation du système pour éviter les effets de seuil

Grâce à cette pétition, nous pouvons gagner de nouveaux droits pour les étudiants. Car si le système est condamnable dans son ensemble, ces changements permettront d’en minimiser les effets les plus néfastes et d’améliorer les conditions de vie et d’études du plus grand nombre. Ces avancées intermédiaires, urgentes et nécessaires, changeront ainsi le quotidien des étudiants, et cela, c’est possible si vous signez la pétition de l’UNEF !!

Appel de la Coordination Nationale Étudiante

des 23 et 24 octobre 2010

Nous, étudiants de 40 universités réunis en coordination nationale au Mans les 23 et 24 octobre 2010, appelons à amplifier la mobilisation contre la réforme des retraites sur les universités par la grève reconductible des étudiants.

La réforme des retraites que cherchent à nous imposer à marche forcée le gouvernement et le patronat constitue le pilier central d’un vaste plan d’austérité visant à faire payer la facture de la crise économique aux jeunes et aux travailleurs, avec ou sans emploi, ainsi qu’aux retraités.

Pour les jeunes, la réforme des retraites sonne comme une double peine. L’allongement de la durée de cotisation et le report de l’âge légal de départ de 60 à 62 ans, et de 65 à 67 ans pour une retraite à taux plein, constituent des attaques majeures contre notre droit à un avenir. En plus de galérer maintenant, nous n’aurons même plus de retraite décente ! L’âge moyen d’insertion des jeunes de manière stable sur le marché du travail est aux alentours de 27 ans. Alors, pour cotiser les nouvelles annuités requises, il faudra travailler jusqu’à 67 ans. Nous refusons cette réforme qui vise à faire de nous des précaires toute notre vie. Alors que le taux de chômage des jeunes dépasse déjà les 20%, ce sont un million d’emplois qui ne se libèreront pas. Nous ne sommes ni irresponsables, ni manipulés. Les jeunes ont compris les conséquences de cette réforme pour leur avenir. Cette réforme, c’est à court terme du chômage en plus, et à long terme le recul de nos droits. Nous refusons d’être contraints de partir à la retraite à 67 ans, pour des pensions moins importantes. Nous défendons une retraite solidaire à 60 ans à taux plein pour tous, qui permette à chacun d’avoir accès à ce droit fondamental, à ce temps de la vie consacré au repos.

L’immense majorité de la population s’oppose à cette réforme. Malgré six journées de grève et de manifestations massives (plus de 3 millions de personnes), le gouvernement s’obstine à la faire passer en imposant même un vote unique au Sénat. Le pouvoir ne gouverne plus que pour une minorité. En passant en force, il perd chaque jour un peu plus de légitimité et la France s’enfonce dans une crise politique et démocratique sans précédent. Pourtant la contestation ne faiblit pas, au contraire. Partout, des secteurs se mettent en grève reconductible (cheminots, raffineries, enseignants, éboueurs…). La pression augmente sur le gouvernement. Il cherche toutes les solutions pour s’en sortir, en utilisant notamment la répression pour tenter de briser la mobilisation. Il cherche à nous diviser et à faire diversion avec le racisme. Ne tombons pas dans le piège qui vise à affaiblir notre capacité à résister ! Nous nous battons pour l’arrêt des expulsions et de la répression, et exigeons l’arrêt de l’ensemble des poursuites contre les jeunes mobilisés.

Nous ne devons pas relâcher la pression ! La possibilité de faire céder le gouvernement et d’obtenir le retrait de la loi devient réellement crédible. Pour cela, il faut encore amplifier le mouvement et aller vers un blocage total du pays, par la grève d’une majorité de jeunes et de salariés. Le mouvement contre le CPE a prouvé qu’il était possible d’obtenir le retrait d’une loi même après son vote.

Nous appelons l’ensemble des jeunes à rejoindre la grève. La mobilisation de la jeunesse fait peur au gouvernement. Ce sont maintenant plus de 40 universités qui sont mobilisées, dont une vingtaine en grève et une dizaine bloquées. Nous appelons l’ensemble des universités à les rejoindre en se réunissant en Assemblées Générales et en votant la grève. Faire des Assemblées Générales sur les universités et les lycées est la garantie que les jeunes prennent en main leur mobilisation.

L’unité des salariés et de la jeunesse est une des clés du succès. C’est pourquoi, nous appelons l’ensemble des étudiants à développer les liens entre les secteurs mobilisés en participant aux AG interprofessionnelles, en organisant des cortèges communs dans les manifestations et en participant à des actions communes.

Quoiqu’en dise le gouvernement, les vacances sur certaines universités n’entament en rien notre détermination. Pour ne pas relâcher la pression, nous appelons à une nouvelle journée de grève, d’actions et de manifestation mardi 26 octobre. Nous invitons les jeunes à participer aux journées du jeudi 28 octobre et samedi 6 novembre tout en liant cette journée avec la mobilisation initialement prévue sur le droit à l’IVG. Nous appelons dès maintenant à une journée de grève et de manifestation le jour de la rentrée des lycéens, le jeudi 4 novembre. Parce qu’aujourd’hui plus que jamais la victoire est possible, nous sommes déterminés à ne rien lâcher avant d’avoir obtenu satisfaction sur nos revendications.

Nous appelons à une nouvelle coordination nationale étudiante le week-end des 6 et 7 novembre à Paris-13-Villetaneuse.

Nous exigeons :

  • le retrait de la réforme des retraites
  • la prise en compte des années d’étude, de formation, de stage et d’inactivité forcée dans le calcul des annuités ouvrant droit à une retraite pleine
  • la retraite à soixante ans à taux plein
  • un pré-salaire d’autonomie

La mobilisation contre la réforme des retraites prend chaque jour de l’ampleur auprès des salariés comme des étudiants. Facs et lycées mobilisés sont de plus en plus nombreux, de même que le nombre de secteurs professionnels en grève se multiplie. Et pourtant le gouvernement continue d’ignorer le mouvement social et de traiter les jeunes comme des « casseurs » ou des « manipulés ».

L’UNEF dénonce cette stigmatisation et s’oppose à tout instrumentalisation de la participation des jeunes à la mobilisation ! Ce mépris pour la jeunesse est insupportable : les jeunes sont informés et conscients que les conséquences de cette réforme, c’est eux qui les payeront ! De plus le gouvernement a beau jeu d’adapter sa communication selon les circonstances : il y a quelques semaines encore, cette réforme se faisait pour la jeunesse, aujourd’hui les jeunes n’ont pas à se soucier d’une réforme qui ne les touchera pas, puisqu’elle sera suivie de beaucoup d’autres…

L’UNEF tient également à rappeler que le rôle premier d’un syndicat n’est pas de manipuler mais d’informer et de défendre les étudiants, contrairement au gouvernement qui préfère la violence et la désinformation plutôt que d’écouter les revendications des jeunes et du mouvement social.

A Sciences Po, les étudiants réunis en Assemblée Générale mardi 19 ont constitué un comité de mobilisation pour amplifier le mouvement et s’organiser au niveau local. Malgré les tentatives de contre-manif de la droite, plusieurs actions ont déjà organisées rassemblant une majorité d’étudiants (diffusions de tracts massives dans le hall, départ commun en manif, rédaction de tracts collectifs…).

Ne laissons pas la droite casser ou discréditer notre mouvement ! Nous appelons tous les jeunes à se mobiliser contre cette réforme injuste et à rejoindre le comité de mob de Sciences Po.

Continuons le mouvement jusqu’au retrait, une autre réforme est possible !

Avec plus de 3 millions de manifestants, dont environ 150 000 jeunes, mardi 12 et samedi 16 octobre, la mobilisation contre la réforme des retraites prend une ampleur considérable.

Alors même que le gouvernement s’applique à dire que le mouvement social s’essouffle, c’est notre rôle de rappeler la réalité, et même au-delà, le contexte de la réforme et de la mobilisation.

Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait annoncé ne pas avoir été mandaté pour réformer le système de retraites. Or il tente aujourd’hui de le faire, « au nom des jeunes », et en utilisant une procédure législative d’urgence. Il s’octroie donc une légitimité qu’il n’a pas, d’après ses propres paroles. De plus, il veut faire passer sa réforme sans aucune consultation des partenaires sociaux, et notamment en ayant refusé de recevoir les organisations de jeunesse pendant la concertation. La réponse de ceux-ci s’est fait entendre dès la manifestation du 24 juin.

Le calendrier imposé par le gouvernement, jouant sur l’arrivée de l’été et la difficulté à mobiliser pendant les vacances aurait pu mettre à mal le mouvement social. Mais il n’en est rien : dès le 7 septembre, la mobilisation était à la hauteur de toutes les espérances, et elle ne fait que s’amplifier ! L’arrivée en grand nombre des jeunes s’est faite progressivement, au rythme de la rentrée, mais leur présence et leur détermination est à présent incontestable !

Le gouvernement, les médias ne trouvent plus qu’une chose à dire : les jeunes sont manipulés. Ce mépris est insupportable : les jeunes sont informés, et conscients que les conséquences de cette réforme, c’est eux qui les payeront ! Les jeunes, étudiants et lycéens sont aujourd’hui impliqués dans la lutte contre cette réforme, de par leur présence dans les manifestations aux côtés des travailleurs et des actions spécifiques à la jeunesse pour porter ses propres revendications ! Le collectif « La retraite une affaire de jeunes », réunissant une vingtaine d’organisations dont l’UNEF, refuse la double peine imposée aux jeunes, chômage à 25 ans, précarité à 67 !

Alors oui, le texte a déjà été voté par l’Assemblée Nationale, oui il est en discussion au Sénat, mais non ce n’est pas une raison pour baisser les bras ! Le texte sera proposé au vote mercredi 20 octobre, et le CPE nous a montré qu’une loi votée peut encore être suspendue. Il est donc encore temps de se mobiliser, de continuer à exprimer notre désaccord contre cette réforme injuste et inefficace !

C’est pourquoi l’UNEF appelle tous les étudiants à participer à la mobilisation nationale du mardi 19 octobre, et à l’Assemblée Générale à Sciences Po à 12h30, suivie d’un départ à la manif’! (rendez-vous en Péniche).

Pour en savoir plus sur notre opposition à la réforme et sur nos revendications : http://www.unef.fr/delia-CMS/une/article_id-3144/topic_id-160/contre-la-reforme-des-retraites-et-pour-notre-avenir-tous-dans-la-rue-le-16-oc.html