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Ce lundi matin, le Conseil de Direction de l’IEP de Paris a voté le gel de l’augmentation des Frais d’inscription pour l’année à venir pour les cinq premières tranches en Master. Depuis plus d’un mois, l’UNEF mène une grande campagne avec les étudiants de Sciences Po pour obtenir ce gel, l’introduction des étudiants étrangers dans le système par tranches, l’ouverture des aides à ces mêmes étudiants et la linéarisation par le bas du système. Forts du soutien de 1500 pétitions, nos élus ont proposé au CD une résolution en faveur du gel de l’augmentation des frais d’inscription.

Après compromis avec la direction, nous l’avons obtenu pour les 5 première tranches.

Cette victoire de l’UNEF permettra à des centaines d’étudiants de ne pas voir leurs frais d’inscription augmenter l’année prochaine. Après la modification de la jurisprudence de la Commission de SuiviSocial qui permet aux étudiants changeant de tranche pour moins de 200 euro de revenu de ne finalement pas subir d’augmentation, cette nouvelle victoire de l’UNEF montre que la mobilisation des étudiants paye ! Merci à tous !

L’UNEF continue de se mobiliser et de faire des propositions crédibles pour faire avancer les droits des étudiants. De nombreuses autres victoires restent à gagner, notamment concernant les stages et les étudiants étrangers… Alors demain, rdv 8h30 au 13 rue de l’Université pour obtenir d’autres garanties !

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Durant un an vos élus UNEF ont été force de propositions, de revendications et de mobilisations. Notre engagement au quotidien pour l’égalité des droits entre les étudiants et la  promotion de leur autonomie a encore fait ses preuves. Ce bilan de mandat vous propose de revenir sur les actions que nous avons menées comme sur nos propositions qui ont su rester fidèles à nos engagements. Bonne lecture !

Au niveau local, trois grands axes se dégagent de ce bilan de mandat : la lutte contre la sélection sociale, l’engagement pour l’autonomie des étudiants et contre la sélection, enfin, les questions pédagogiques.

Sélection sociale.

En proposant une réforme du concours:
L’examen d’entrée était porteur de biais sociaux importants : alors qu’un candidat issu d’une catégorie socioprofessionnelle défavorisée avait deux fois moins de chance de réussir qu’un candidat issu d’une catégorie favorisée, et qu’un un candidat parisien en avait 2,3 fois plus qu’un non-parisien, l’UNEF a obtenu grâce à la crédibilité de ses propositions et à vos signatures :
• L’organisation de l’examen d’entrée entre la fin des épreuves du Baccalauréat et les résultats afin de réduire l’influence des prépas d’été onéreuses et discriminantes.
• L’organisation des épreuves dans des campus délocalisés afin de réduire les coûts de déplacement pour les candidats.
• L’introduction d’une épreuve orale qui permet de diversifier les critères d’évaluation des candidats.
• Un rapprochement du contenu des épreuves de celui du Baccalauréat (Culture générale encadrée, un sujet d’histoire portant obligatoirement sur la période après 1945) afin de réduire l’influence des prépas à l’année.

En s’opposant à l’augmentation des frais d’inscription profondément injuste liée au projet « Sciences Po Objectif 2013 », l’UNEF a en contrepartie pu obtenir:
–  le gel des trois premières tranches de frais de scolarité pour les étudiants en Bachelor
–  la limitation du montant pour les étudiants hors-UE à non plus 9500 euros (Bachelor) et 13 000 euros (Master) mais 8500 et 12 000.
Mais surtout, en étant le seul syndicat à s’opposer à cette réforme, l’UNEF a su rester fidèle à ses principes comme à ses promesses. Cette augmentation va à l’encontre du principe d’autonomie de l’étudiant en indexant les frais sur les revenus des parents et en niant la situation des étudiants devenus indépendants. La réforme est d’autant plus scandaleuse que la hausse moyenne des frais s’élève à plus de 60%, et qu’elle institue une discrimination financière à l’encontre des étudiants étrangers non-européens, comme à l’encontre des étudiants en Master. Notons qu’un étudiant international boursier doit payer 12 000 euros aujourd’hui pour étudier à Sciences Po ! Sous couvert de justice sociale, cette réforme constitue ainsi une atteinte à la démocratisation de Sciences Po.

Autonomie et sélection

Pour pallier au manque d’information concernant l’orientation en Master et la sélection déguisée entre premier et second cycles, l’UNEF s’est battue pour que les étudiants puissent faire leurs choix d’orientation de manière libre et éclairée.
En Décembre, l’UNEF a obtenu l’accord de l’administration pour la mise en place au second semestre d’un Forum de l’orientation. Idée avancée par nos élus, ce forum permettra à tous les étudiants de deuxième année, quel que soit leur campus,  d’être informés des différents programmes de Master au cours d’une journée d’échange avec des professeurs et des élèves de toutes les filières.
Alors que chacun devrait pouvoir s’orienter dans le Master de son choix (Article 34 du règlement de la scolarité), l’UNEF a dû réagir au mois de Juillet 2009 afin que l’école de la Communication accueille 3 étudiants qui avaient été à l’origine  « recalés » par un processus de sélection déguisé et illégal.
Les « vacances » ont également été marquées par l’obtention d’un droit depuis longtemps revendiqué par l’UNEF pour les étudiants de Prep’ENA. Grâce à la mobilisation de l’UNEF, ils peuvent désormais bénéficier d’une bourse du CROUS, au même titre que tout autre étudiant.

Questions pédagogiques

L’UNEF milite pour une pédagogie renouvelée, innovante et diversifiée, qui laisse aux étudiants l’autonomie nécessaire pour devenir les acteurs principaux de leur scolarité.
Deux points essentiels ont marqué l’action de l’UNEF tout au long du mandat 2009 :
La réforme des langues, votée en mai 2009, consacrait déjà l’autonomie de l’étudiant devant sa formation, le développement des cours en tutorat et la réduction des effectifs en cours de langue. Néanmoins, insatisfaits de ce que nous avions pu obtenir, nous n’avons pas cessé de nous mobiliser et d’ouvrir des discussions sur ces questions. Dès la rentrée 2009-2010, nous avons ainsi obtenu l’accès facilité à la deuxième langue, et ce dès le niveau 3. Plus récemment, une pétition de 600 signatures nous a permis de négocier la gratuité de l’IELTS en master et la mise en place de critères assouplis pour les actuels M2, en ce qui concerne l’obtention ou non de leur diplôme en cas d’échec à la certification externe.
En réaction au remplacement de certains cours en présentiel par du e-learning et devant l’augmentation des effectifs de promo, il a semblé nécessaire à l’UNEF de rappeler le droit fondamental de tout étudiant à bénéficier d’une place en amphi. Grâce à la mobilisation des étudiants, animée et relayée par les militants et les élus UNEF, le syndicat a obtenu les premiers dédoublements d’amphis pour la rentrée 2009-2010. Les modules fondamentaux d’histoire, d’actualisation en institutions politiques et d’économie des étudiants de première année ont été concernés.

L’UNEF un syndicat National…

Concilier en permanence batailles nationales et revendications locales est fondamental pour l’UNEF,  les conditions d’études et de vie des étudiants pouvant être améliorées à toutes les échelles. Dès lors, l’UNEF, en plus de ses victoires à l’IEP, a obtenu des avancées nationales majeures.
• Septembre 2009 : Le gouvernement met fin aux stages hors-cursus qui permettaient aux entreprises de remplacer à bon compte des salariés en CDD ou CDI par de jeunes diplômés, alors précarisés puisque non-rémunérés. L’UNEF, pour la juste reconnaissance des diplômes, s’est félicitée de ce décret, complété depuis par l’obligation de rémunération des stages en cours de formation.
• Depuis 5 ans, l’UNEF revendique en chaque début d’année l’obtention d’un 10e mois de bourse. Cette revendication était plus que légitime : hausse continue du coût de la vie pour les étudiants (notamment avec le logement), mais surtout 70% des étudiants qui reprennent désormais les cours en Septembre. En Octobre 2009, N. Sarkozy annonce enfin la création d’un versement de  bourse supplémentaire au mois de Septembre. La persévérance et les pétitions ont encore fait leurs preuves.

… Efficace et au service des
étudiants !

Si l’UNEF est aujourd’hui la première force syndicale étudiante à Sciences Po  comme dans la majorité des universités en France, c’est parce  que, tout au long de l’année, ses militants se mobilisent au quotidien, toujours dans l’objectif d’être efficaces au service des étudiants.

En tant que syndicat, notre premier devoir est l’information. Parce qu’informer un étudiant de ses droits, c’est lui donner les moyens de les défendre, nous avons organisé dès le début de l’année des réunions de pré-rentrée sur tous les campus et édité le « guide de l’étudiant à Sciences Po ». Par notre lettre des élus bimensuelle, notre présence militante, notre site internet, nos réunions hebdomadaires etc. nous tenons quotidiennement les étudiants au courant de l’actualité de l’IEP.
Les élus UNEF, en plus de siéger assidument à tous les conseils, sont particulièrement actifs dans les commissions. Ainsi, l’UNEF étant majoritaire en Commission de Suivi Social comme en Commission d’exonération des frais d’inscription des doctorants, de nombreux étudiants, dont la  situation sociale ou financière était devenue difficile, ont obtenu un réajustement du montant de leurs frais de scolarité.
L’UNEF se charge d’organiser la solidarité entre les étudiants, notamment en mettant en place au début de l’année une Bourse aux Livres qui fut cette année un grand succès, puisque plus de 700 livres ont été échangés à prix réduits entre étudiants. Mais l’UNEF se bat aussi contre toutes les discriminations, et a pris part à l’organisation de la Journée de la femme, la Journée mondiale de lutte contre le SIDA et le Festival Etudiant Contre le Racisme à Sciences Po.

Qu’est-ce que l’UNEF ?

L’Union Nationale des Etudiants de France, première organisation étudiante, est le seul syndicat présent dans tous les établissements d’enseignement supérieur. Indépendante des partis politiques, des administrations comme des gouvernements, elle intervient pour informer, défendre, organiser la solidarité et représenter les étudiants quelle que soit leur filière ou leur origine. L’UNEF a aussi vocation à intervenir sur les sujets de société comme la lutte contre l’extrême droite ou les discriminations.

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Si l’UNEF dénonce le principe de frais d’inscription dégressifs c’est que nous pensons que l’accès à l’éducation est un droit, et non un investissement personnel. C’est pourquoi nous revendiquons le principe de gratuité afin de garantir l’accès de tous à ce qui devrait être un bien public. Faire reposer le financement des études sur les étudiants et non sur la solidarité nationale nie le fait que l’enseignement supérieur soit bénéfique à l’ensemble de la société. Ses retours ne sont pas exclusivement privés et ce n’est pas directement à l’étudiant que devrait incomber la charge de le financer. Cela remet de plus en cause l’autonomie de l’étudiant, le montant des frais d’inscriptions, calculé en fonction du revenu des parents, accentue la dépendance de l’étudiant vis à vis de sa famille. Aujourd’hui encore nous nous mobilisons donc contre la nouvelle augmentation des frais

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Quatre ans à peine après le dernier « ajustement » des frais de scolarité, un an après la dernière augmentation, une évidence, dénoncée par l’UNEF depuis la première réforme, semble s’imposer à tous: ce modèle de financement, qui fait reposer une part croissante du coût des études sur les étudiants eux mêmes, n’est ni viable ni justifiable. Sous couvert de justice sociale, la direction a ainsi décidé en 2009 d’augmenter une fois de plus le montant des frais d’inscription, jusqu’à +120% (rien que ça!). Retour sur une fuite en avant perpétuelle et sur nos propositions pour améliorer le système !

Depuis la 1ere grande réforme des frais d’inscription en 2003, l’UNEF dénonce le principe des frais d’inscription dégressifs pour de multiples raisons. Fondamentalement, nous pensons que l’accès à l’éducation est un droit, et non un investissement personnel. Faire reposer le financement des études sur les étudiants et non sur la solidarité nationale nie le fait que l’enseignement supérieur soit bénéfique à toute la société. Ses retours ne sont pas exclusivement privés et ce n’est donc pas directement à l’étudiant que devrait incomber la charge de le financer. En outre, cela remet en cause l’autonomie de l’étudiant : le montant des frais d’inscription, calculé en fonction du revenu des parents, accentue la dépendance de l’étudiant vis à vis de sa famille. Les situations d’indépendance fiscale ne sont quasi jamais reconnues par l’établissement.

Mais le problème du système de frais d’inscriptions de Sciences Po est bien plus vicieux: il implique la perpétuation d’une structure sociale où dominent largement les classes les plus favorisées. Le maintien d’une telle structure va à l’encontre de la volonté affichée de démocratisation de l’établissement. La part des frais d’inscription est toujours plus importante dans le budget de Sciences Po, et le montant des recettes liées aux frais dépend de la structure sociale des étudiants présents à l’IEP. Se cette structure évoluait dans le sens d’une démocratisation, en diminuant l’hégémonie des classes favorisées, le budget de l’IEP serait mis en danger. Que se passerait-il si demain le montant des bourses versées par Sciences Po dépassait les recettes issues des frais d’inscription?

Ainsi le système dégressif est ou bien un frein à la démocratisation réelle de Sciences Po, ou bien un danger pour la stabilité budgétaire de l’IEP. Dans ce cas la solution la consiste à faire payer toujours plus les étudiants, solution apparemment retenue par la direction, au vu des 3 augmentations successives de frais d’inscription qui ont eu lieu ces 6 dernières années. Les étudiants assuraient directement 4% du financement de Sciences Po en 2004, 22% en 2009. Cela pousse et légitime le désengagement financier de l’Etat, qui investit cette année 221 Euros de moins par étudiant soit un total de plus de 2 000 000 Euros de pertes pour Sciences Po. Vous avez bien dit fuite en avant…?!

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Dans un récent article de la Tribune, Richard Descoings revient, entre autres, sur le financement de l’IEP. Comme les élus et l’équipe de l’UNEF Sciences Po s’en alarment régulièrement, le budget de celui-ci connait depuis quelques années une inquiétante mutation.

Le journal nous affirme qu’en 20 ans, la dotation de l’Etat est passée de 80% à 49% du budget de l’IEP. Ces chiffres sont heureusement biaisés: il ne faut pas oublier d’ajouter au budget le salaire des enseignants, payés directement par l’Etat, et qui ne figure donc pas dans le budget présenté par la FNSP. Au final, l’Etat représente encore 58% du financement de Sciences Po, mais au delà des jeux de chiffres et de mots, le danger demeure.

Notre directeur l’affirme clairement: « Je ne veux pas que l’Etat reste majoritaire ».  Les conséquence de ce choix idéologique, tous les étudiants les ressentent: si l’argent ne vient pas de l’Etat, il doit venir des ressources propres de l’IEP, et en particulier des poches des étudiants, d’où l’augmentation des frais d’inscription, qui a fait passer la contribution financière des étudiants à 22% du budget actuel de l’IEP.

Il s’agit là d’un danger réel pour Sciences Po.  Seul un modèle de financement majoritaire par l’Etat peut garantir que Sciences Po remplit sa mission de service public de l’enseignement supérieur, assurer une réelle égalité entre étudiants (contrairement au financement par les frais de scolarité, même soi-disant « progressifs »), garantir l’indépendance des contenus pédagogiques.

Les premier signes de dérives liés au financement par les entreprises apparaissent: les entreprises créant des chaires cherchent à décider de leur contenu, comme le prouve l’exemple de la chaire Turquie, financée par BNP Paribas. Cette dernière a expressément interdit que la question du génocide arménien ou la question kurde y soient abordées,  afin de ne pas froisser les autorités d’Ankara (cela aurait été contraires aux intérêts économiques de la BNP…).

Le refus idéologique de faire appel à l’Etat entraine les finances de notre IEP dans une dangereuse fuite en avant. Plus on poursuit cette logique, plus il faudra- comme le projet Sciences Po 2013 nous l’a malheureusement confirmé- augmenter les frais d’inscription pour maintenir l’équilibre budgétaire. Plus on poursuit cette logique, plus on isole Sciences Po du modèle d’enseignement supérieur francais, et plus on éloigne nos diplômes d’une reconnaissance nationale. Ce chemin qu’emprunte l’IEP, c’est celui d’une école coupée du modèle du service public d’enseignement, a l’entrée de laquelle la sélection sociale joue à plein, et au sein de laquelle cette même sélection s’oppose à toute démocratisation.

ressources_propres_96-081ressources_publiques_96-081Graphiques issus du blog Sciences Po en chiffres et en images

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