Depuis plus d’un mois, les étudiants du cycle d’urbanisme de Sciences Po et l’UNEF mènent une campagne de mobilisation contre l’augmentation des frais d’inscriptions dans ce programme de l’IEP.
Alors que les étudiants du cycle d’urbanisme entamaient un processus de négociation avec la direction, celle-ci a fait le choix de renier la démocratie étudiante et les principes même de la négociation en se laissant aller au chantage et aux pressions morales et financières.
La direction a tout d’abord refusé d’exonérer ces étudiants de leur troisième semestre, devenu payant cette année, et pour lequel un manque d’information flagrant a trompé toute la promotion. Suite à ce refus, il a été convenu que les étudiants se réuniraient et feraient de nouvelles propositions pour résoudre le conflit. Le lendemain de ce premier accord, la direction annonce aux étudiants que s’ils refusent de payer, ce sera à leur master d’en subir les conséquences…
Ce coup de pression s’est fait dans l’opacité la plus totale. Les élus de l’UNEF, présents depuis le début dans le processus à la demande des étudiants du cycle d’urbanisme, ont été tenus à l’écart. Cette annonce de la direction est arrivée après qu’un accord a été passé. Et surtout, cette façon de procéder est profondément contraire à tout principe de démocratie étudiante. L’UNEF tient à exprimer ici sa déception et son malaise profond.
Cette pratique est intolérable. Ce n’est pas notre vision du dialogue social et de la démocratie étudiante, ce n’est pas notre façon de négocier et de faire des compromis. Lorsque les différentes parties entament un processus de négociation, il est convenu de chaque côté que les uns et les autres respectent leur parole et leurs engagements. Force est de constater qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas. Alors que nous sommes depuis le début de ce conflit clairs et transparents sur nos attentes, que nous procédons selon les règles et agissons, tant que bien mal, dans la concertation avec la direction, elle fait le choix par ce chantage de rompre l’accord, de briser la confiance, et de rompre sa crédibilité auprès des étudiants et de leurs élus.
Au-delà des idées et des valeurs que nous ne partageons pas toujours, il s’agit là d’une méthode parfaitement indigne et inappropriée. Nous sommes profondément choqués par ce revirement de position et par cette attaque contre les étudiants. Nous souhaitons réaffirmer tout notre attachement au respect de la démocratie étudiante et du dialogue social et espérons que ces principes retrouveront toute leur place lors des prochaines discussions avec l’administration de Sciences Po.
Les élus et responsables de l’UNEF Sciences Po
quel scandale !